Éliminée de la course au Mondial qatari, l’Algérie n’a toujours pas digéré sa défaite à domicile contre le Cameroun (2-1). L’arbitre de ce match retour mémorable, Bakary Gassama, a même failli se faire lyncher par ses supporters.
Les supporters après leur sélectionneur
Se rendant à l’aéroport Houari-Boumédiène d’Alger pour s’en voler vers la Turquie, Bakary Gassama a frôlé la vindicte populaire, Made In Algeria. La triste nouvelle provient du média algérien Compétition, qui affirme pareillement que l’officiel gambien a aussi rencontré dans les locaux du terminal, le sélectionneur des Guerriers du Désert : Djamel Belmadi. Le vainqueur de la CAN 2019 l’aurait qualifié de « corrompu » et « d’arbitre malhonnête », après l’avoir insulté en conférence de presse, derrière la défaite des Fennecs, happés par les Lions Indomptables :
« Je le dis aujourd’hui sans peur: ces arbitres ne respectent pas notre pays. Ils viennent ici, voient notre travail et ne nous respectent pas. Ces deux dernières années, je n’ai pas vu un seul arbitre qui ne soit pas agressif quand tu viens lui parler. Je ne cherche pas d’excuses, ce sont des faits ».
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Une leçon d’humilité
Malgré tout ce tohu-bohu ahurissant envers Bakary Gassama, il y a des algériens qui ne cautionnent pas ces actes avilissants. Djamel Belmadi et ses nombreux fidèles ont notamment perdu le soutien de Charaf-Eddine Amara, démissionnaire du poste de président de la Fédération Algérienne de Football, consécutivement au cauchemar de Blida :
« Chacun apprécie ce qui s’est passé, estime avoir été lésé par l’arbitrage, chacun à son avis sur le sujet. Moi, je ne suis pas de ceux là. Le fait est là, notre équipe nationale n’est pas en Coupe du Monde et il faut penser à l’avenir, sans moi », a lâché le désormais ex-patron du football algérien.